Cyclones

L’actualité d’aujourd’hui sur le cyclone Patricia qui frappe la côté pacifique du Mexique (en fait il s’agit d’un ouragan, regardez ici la différence entre « ouragan, cyclone, typhon ») me rappelle le premier cyclone que j’ai vécu sur l’île de la Réunion. Les cyclones sont classés suivant leur intensité sur l’échelle de Saffir-Simpson, Patricia faisant partie de la catégorie 5, c’est-à-dire la plus élevée avec des vents allant au-delà de 252 km/h. Le cyclone Béjisa qui a sévi le 2 janvier 2014 sur l’île de la Réunion était lui de catégorie 3. Remarquez qu’il est de coutume de donner un prénom aux cyclones et on remarque que lorsque les météorologistes donnent un prénom féminin, le cyclone n’en est que plus destructeur, pure coïncidence ?

Je vous rappelle que l’île est située dans l’hémisphère sud donc les saisons sont inversées. Nous avons l’hiver austral de mai à novembre et l’été qui se déroule de novembre à avril. C’est sur cette période-là, plus précisément de décembre à mars, que l’on a notre période cyclonique. La population est tout d’abord avertie par une alerte diffusée à la radio ou par les chaînes de télévision puis le cyclone est classé en alerte orange ou en alerte rouge. Pour la première, les écoles sont fermées mais bien souvent, il s’agit de la période des vacances. On peut toutefois continuer à circuler. En ce qui concerne l’alerte rouge, il devient strictement interdit de sortir de chez soi sous peine d’amende. Tout le monde attend bien tranquillement à la maison la fin de l’alerte en écoutant la radio et les bourrasques de vent qui soulèvent toutes les tôles et détruisent toutes les constructions précaires. Bien évidemment, à l’approche du cyclone, c’est la cohue dans les supermarchés pour faire les provisions d’eau, de nourriture et de bougies car bien sûr, il n’y aura plus d’électricité et l’eau ne sera plus potable dans le meilleur des cas ou sera coupée.

Voici un exemple de l’œuvre d’un cyclone. Il s’agit de l’église Saint Nicolas à quelques pas de chez moi. Cette église, construite sur le littoral en 1853, a fait les frais de plusieurs cyclones successifs. Malheureusement, le cyclone Jenny, un des plus meurtriers, aura eu raison d’elle le 28 février 1962 en la détruisant complètement. Une autre église a été alors construite plus en retrait.

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Arbres arrachés

Je vous montre à présent quelques photos de ma maison après le cyclone Béjisa :DSC00571 (Large)

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Le sous-toit de la varangue a été emporté.

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Dans la rue, quelques pylônes sont tombés.