Avant de venir à la Réunion, je connaissais le verbe « radier » qui signifie, selon la définition du Larousse, « rayer officiellement le nom de quelqu’un d’une liste » mais « un radier » m’était totalement inconnu jusqu’à ce que je connaisse effectivement les embouteillages que pouvait occasionner un radier submergé ! Car oui, les radiers sont partout sur l’île. C’est une construction fluviale qui consiste à bâtir une plate-forme afin de franchir une rivière. C’est en fait un tablier, oubliez le tablier de cuisine, ça n’a rien à voir avec la tenue vestimentaire et pensez plutôt à une structure qui supporte une route. Pour résumer, un radier est un pont submersible. Si la rivière est en crue c’est-à-dire si le niveau de l’eau de la rivière ou du ruisseau monte, le radier est submergé. Si le radier est submergé, la route est barré et vous vous retrouvez le bec dans l’eau, c’est le cas de le dire !
Pour aller à mon travail à Sainte Suzanne, j’ai donc un radier à franchir. Quand celui-ci est fermé à cause d’importantes précipitations, tout le monde est dévié sur la 4 voies, créant ainsi de monstrueux embouteillages. Car à la Réunion, le problème majeur en temps normal est LE BOUCHON (pas le bouchon de champagne) où vous ne pouvez qu’attendre patiemment que la circulation se désengorge. Mais quand il pleut, ce phénomène prend des proportions qui me sont difficiles de décrire : en fait, il vous est presque impossible de vous rendre sur votre lieu de travail. C’est ce qui m’arrive quelques fois dans l’année quand le radier de Sainte Suzanne est fermé. Je vous avouerai que ce n’est pas pour me déplaire et il n’y a pas de prétexte plus valable pour avoir deux heures de retard que « radier submergé ». Mais mon vrai problème à présent, que je vous confie en toute intimité, c’est que la commune est en train de construire un vrai pont pour mettre fin à ces problèmes de circulation. Pour l’instant, les problèmes de circulation ne sont toujours pas réglés, jugez-en par vous même avec les photos que j’ai prises ce matin ! Mon retard ayant toujours une excuse « béton » : « construction du pont » !
Bienvenue à La Réunion 